La destruction de Thérouanne en 1553
Nous ne ferons ici qu' un bref résumé des faits terribles qui se sont déroulés en 1553. Les histoires et légendes qui entourent cet épisode tragique foisonnent, sans compter les controverses de tout ordre. Pourtant il est vrai que cette mise à sac fut méthodiquement organisée et la fin de Thérouanne chantée dans les villes environnantes.
La précédente bataille des Impériaux à Metz fut une défaite cuisante pour Charles Quint ; il se tourna alors vers Thérouanne qui était depuis longtemps une véritable épine dans ses terres (une enclave française). Cette garnison française dont tout le monde se plaignait devait dons être détruite pour ainsi crever «l'oreiller du Roi de France».
Le 13 avril 1553, les troupes de Charles Quint menées par le gouverneur de l'Artois arrivèrent devant les portes de la ville.
Henri II qui succédait à François Ier désigna André de Montalembert pour défendre Thérouanne ; ce dernier accompagné de F. de Montmorency dut en découdre pendant plusieurs semaines avec les impériaux. La ville lâcha prise au Nord le 20 juin 1553.
Enclave française dans les territoires de l' Artois, Thérouanne devait mourir de sa position et de la vengeance opiniâtre de Charles Quint.
Ce dernier alerté de la prise de Thérouanne, ordonna qu'elle fut détruite jusqu' aux derniers fondements.
En quelques semaines, les populations voisines aidèrent à la démolition, emportant chacune quelques biens.
Cette fin brutale fut accompagnée d' un long pillage. La cathédrale servit de carrière et les trésors dispersés aux quatre vents. L'immense évêché de Thérouanne fut ensuite partagé entre Boulogne, Saint Omer et Ypres.
Thérouanne fut rendue à a France par le Traité du Cateau Cambrésis en 1559 avec l' engagement de ne plus rien bâtir.
Un village s' installa plus loin à l' emplacement de l' ancien faubourg, à proximité de la Lys.
Au XVIIIème siècle, la vieille ville fut mise en culture et la charrue nivela les derniers témoins de sa splendeur passée.